L’effondrement, c’est maintenant ?
La plupart des collapsologues identifient trois grandes menaces susceptibles de provoquer l’effondrement brutal de notre civilisation : une crise financière majeure, un dérèglement extrême du climat, une guerre civile. Mais ces menaces ne seraient-elles pas en réalité les forces du changement à venir ?
La menace d’un effondrement est réelle, mais le pouvoir en place luttera quoi qu’il arrive avec acharnement pour maintenir le système qui le privilégie. Un précédent article vous le disait, il y a de bonnes raisons de croire que nos banques survivront à la prochaine crise financière.
Deuxièmement, la moyenne d’âge de la population française dépasse les 40 ans, avec 41,7 ans. Ce fait pèse probablement en défaveur du scénario d’une guerre civile. Pourquoi ? Parce qu’on descend plus facilement dans la rue pour des idéaux à 20 ans, qu’à 40.
Ensuite, si un dérèglement rapide et extrême du climat est effectivement en cours, l’échelle de temps à considérer est de l’ordre de la décennie. Du point de vue géologique, cela est furieusement rapide ; du point de vue humain, le terme “brutal” est discutable.
En somme, l’effondrement, c’est bel et bien maintenant. Cela dit, il n’est pas acquis qu’il se produise de façon soudaine, plutôt que graduelle. Ce qui change tout et autorise même un peu d’optimisme (bien que le temps presse).
En effet, l’être humain s’adapte à son contexte. Si le contexte ne change pas, rien ne le pousse à s’adapter. En revanche, si une nouvelle crise financière majeure devait passer par là, il est plus que probable que nous remettions de plus en plus en cause l’hégémonie actuelle du capitalisme.
Endommager nos écosystèmes est-il responsable ? L’existence d’institutions dites “too big too fail” est-elle pertinente ? Peut-on même considérer le capitalisme efficace, lorsque 783 millions de personnes continuent d’être touchées par l’extrême pauvreté ?
Les conséquences néfastes du capitalisme sont de plus en plus évidentes. Les chocs à venir sont finalement la condition sine qua non, pour qu’émerge une nouvelle organisation économique, qui n’aurait pas la quête de profits comme principal moteur. Pour en savoir plus, visitez Ammoneo.org.
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